TEST | Montre GPS COROS VERTIX

Nous avons testé pour vous  la dernière montre GPS en vue : la COROS VERTIX. Vous avez certainement entendu parler de COROS, la marque en vogue avec pour tout nouvel ambassadeur Eliud Kipchoge. COROS est une marque Américaine présente depuis seulement deux ans dans le milieu des montres GPS.

La Vertix est le dernier  modèle, le plus haut de gamme qui tente de voler la vedette aux Garmin Fenix, Suunto 9 et, polar Grit X (dont vous pouvez retrouver le test ici)

 

 

Fiche d’identité 

La Vertix est le modèle haut de gamme taillé pour l’ultratrail et pour l’alpinisme en conditions extrêmes. Ses points forts sont censés être :

  • son autonomie de 60h en mode GPS continu, 150h en mode UltraMax et une utilisation quotidienne de 45 jours en mode tracker de santé
  • Son utilisation dans des conditions extrêmes (21h de GPS à -30 degrés Celsius)
  • Une taille compatible avec un usage quotidien, et plutôt légère (63g avec un bracelet nylon) au vu des performances annoncées
  • Des matériaux de qualité et une finition soignée : boîtier en titane de 49mm, un verre tactile en saphir, elle ne semble laisser la place à aucun compromis.
  • Capteur de FC, et de SaO2
  • Une interface simple et efficace ?
  • Etanche a 150m ( ce ne sera pas un argument pour nous trailers)

Unboxing

Première grosse surprise, l’emballage ! La valisette qui renferme la montre nous fait penser à une valise militaire. Coros cherche a se démarquer jusqu’à son emballage !

Bon, on ne veut pas passer pour les rabat-joie mais en cette période de prise de conscience écologique on est tout de même en droit de se poser la question de la pertinence.  🤔

Une simple boîte en carton recyclé ♻️ aurait tout aussi bien fonctionné.
Au premier abord, le boitier ressemble à une montre de sport homme très élégante. Sa taille est imposante mais non démesurée.
Le bracelet présenté à côté se fixe très rapidement par un système de clips (idem sur les Fenix). Très pratique, cela permet de changer de bracelet et de style très facilement. La recherche des petits détails se retrouve également dans le bracelet ou la première attache du bracelet est maintenue par un petit renflement du bracelet.

Après une recharge complète assez rapide : + /- 2 heures, c’est parti pour le couplage avec le téléphone et le paramétrage. Tout cela se fait très facilement par un QR code qui apparaît sur la montre a scanner depuis l’onglet ajour d’une montre dans l’application COROS.
Première surprise agréable, on nous demande si la montre est portée poignet droit ou gauche et si le bouton principal est situé à droite ou a gauche, ce qui permet aux adeptes du port de montre à droite de ne pas se sentir oubliés !

Tout se fait pratiquement à partir du bouton principal qui est une molette, le bouton du bas sert à revenir et a faire les tours de manière manuelle.

Tous les écrans sont personnalisables depuis l’application, mais il est dommage de ne pas pouvoir intervertir plus facilement les écrans. On apprécie fortement tous les paramètres d’analyse de la foulée (cadence, longueur de foulée, temps de contact au sol, équilibre droite/gauche, ratio vertical ) qui sont accessible en temps réel depuis la montre, ce qui par exemple n’est possible qu’avec la ceinture Hrm chez Garmin.

 

 

 

 

Premier test en running

En course, les informations sont bien lisibles et le défilement se fait soit à l’aide de la molette principale, soit directement en balayant l’écran du doigt (plutôt pratique car pour utiliser la molette, il faut la tourner plusieurs fois pour déverrouiller  l’écran. Du coup parfois, dans la précipitation, on passe trop d’écrans sans le vouloir.

La molette, imposante est facilement utilisable avec des gants.

La montre est plutôt légère et se fait oublier.

Il faut un petit coup de main pour arrêter la montre tout de suite après son activité car il faut tourner la molette pour déverrouiller puis appuyer dessus pour mettre en pause l’activité . Il est ensuite possible de la reprendre plus tard ou d’enregistrer. Il est ensuite possible de voir un résumé de l’activité avec une carte, l’allure et le dénivelé puis ensuite toutes les informations de la course : le meilleur km, l’allure moyenne, le profil, la puissance moyenne et la courbe de puissance, la cadence, les infos de FC, les effets du training effect et le temps de récupération requis.

Il est appréciable de pouvoir aussi voir la puissance fournie en Watts ce qui peut nous donner un point de comparaison pour l’entrainement en vélo.

Le mode piste 

C’est définitivement la surprise de cette montre de trail ! Cette fonction permet de voir avec une précision redoutable le kilométrage effectué pour une session sur piste.

Il faut choisir sur quelle ligne tu cours, ensuite, tu fais ton entrainement. Chaque tour est comptabilisé pour la distance réelle (quasiment aucune erreur de distance). Ci dessous une comparaison avec une autre montre GPS (Fenix 5). Sur 13 kilomètres, on a eu 1 km de différence !

NB : Cette différence de distance est quasiment inexistante lors d’un parcours de trail .

Petit reproche, il n’est pas possible de faire un entrainement planifié sur l’ordinateur selon ce mode. Bien dommage pour les entrainements sur piste un peu moins codifié que le mode intervalles personnalisables depuis la montre directement. Cependant il est possible de faire un entraînement fractionné basique avec effort et récupération non variables.

Suivi d’itinéraire 

Après avoir chargé un parcours sur la montre (en GPX, via l’application), le  suivit d’itinéraire est facilement accessible, meme si vous décidez de le prendre en cours de route. La fonction Zoom est très facile a manipuler. Gros plus apporté par le tactile qui nous permet de déplacer facilement la carte pour voir un autre endroit du parcours.
Nous regrettons juste le manque de cartographie, mais comme la cartographie est énergivore et que le suivi est facile sur la trace, il ne manque pas vraiment. Il serait également agréable de pouvoir faire directement une trace à partir de l’application.

Mode entrainement 

Il est possible de planifier des entrainements en amont sur la montre. Cela se fait plutôt facilement depuis l’application.
Il est plutôt lisible et facile à suivre et lisible pendant les séances. Le seul bémol est de ne pas pouvoir continuer l’activité après avoir terminé l’entrainement. Et l’entrainement n’est pas accessible depuis n’importe quelle activité. Il faut vraiment commencer l’activité dans le mode entrainement. C’est donc très dommage de ne pas pouvoir utiliser le mode piste (très précis) pendant les entrainements.

Il est également possible de planifier des entrainements sur un agenda.

Une fonction acclimatation à l’altitude est également présente avec un capteur de saturation, cette fonction accessible uniquement à partir de 2500m n’a pas pu être testée à cause du confinement. Il faut être vraiment très immobile pour que le capteur trouve la saturation.

L’interface

Elle est plutôt facile et intuitive, On peut relier son compte Strava. Des liaisons sont également prévues avec TrainingPeaks, Relive et Runanalyse.

La batterie 

Censé être le gros point fort de cette montre, la gestion de la batterie est accessible par un widget. Il nous donne les estimations d’utilisation restante en mode GPS et en utilisation normale, et la répartition de ce qui a utilisé la batterie.

Lors de ce test, la batterie a tenu 17 jours avec 17h d’utilisation GPS et le capteur de fréquence cardiaque toute les dix minutes. Son autonomie de 60h en mode GPS nous permet de l’emmener sur n’importe quel ultra sans avoir besoin de chargeurs.

Le capteur de FC

Le capteur FC est interessant pour voir la fréquence cardiaque au repos mais pas très fiable comme beaucoup de capteurs au poignet. Lors de la séance sur piste, j’ai utilisé les un capteur ceinture pour comparer et lors de cette séance, la FC était complètement incohérente (avec une FC très élevée directement ) (cf fig ci contre, à gauche la VERTIX a droite avec la ceinture).

Pour une sortie trail plus “classique” les correspondances étaient meilleures.

Bilan 

Après 3 semaines d’utilisation, le bilan est plutôt satisfaisant, la montre est vraiment de qualité avec ce qui se fait de mieux en matériaux.
Elle fait office de montre connectée plutôt élégante, et avec son autonomie très importante, on en oublie de la charger. Elle propose une large palette d’activités, et multi-activités.
On aurait cependant aimé deux trois petites améliorations. Nous n’avons pas pu tester la montre suffisamment longtemps pour voir l’exactitude des indices fitness. ( VO2max , ryhtme de seuil et point d’inflation lactique)

Points fort :

  • Son autonomie
  • Sa précison GPS
  • Le mode piste terriblement précis
  • Une synchronisation très rapide
  • La qualité des matériaux
  • la puissance en watts

Améliorations :

  • Pas de segments Strava
  • Un mode piste non accessible depuis l’entrainement.
  • Pas de cartographie.
  • Un capteur cardio au poignet peu fiable sur le fractionné et parfois capricieux même au repos.
  • on aimerait pouvoir utiliser une fonction équivalente à Beacon sur Garmin et Strava qui permet à des contacts de sécurité de nous localiser en direct.

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